Conserverie et atelier à sushis
Selon l’Union nationale de la poissonnerie française, plus des deux tiers de la part de marché de produits de poissonnerie frais sont détenus par les grandes et moyennes surfaces. L’enseigne, elle, veut se démarquer par des boutiques à l’identité visuelle forte, une offre originale et un système d’approvisionnement simplifié. Chaque point de vente est achalandé quotidiennement par un partenaire qui travaille directement avec les criées (Bretagne, Mer du Nord, Normandie, Pays basque) et propose des plats prêts à cuisiner, à réchauffer ou à déguster (rôtis de poissons, poissons farcis, soupes, brandade, paellas…), confectionnés notamment dans la conserverie de La Marinière située dans l’Aude et dans l’atelier à sushis qu’elle vient de créer à Lacroix-Falgarde. “Les boutiques réalisent un chiffre d’affaires annuel de 400 000 à 800 000 euros et accueillent entre 2 et 5 collaborateurs selon leur taille, indique Djamel Chibout. Leur marge est d’environ 48 %, alors qu’elle est de 32 % au niveau national dans la poissonnerie.”
Centrale d’achat
La marque La Marinière est portée par la SARL Chibout (CA : 3 M€), basée à Seysses (Haute-Garonne), qui fait office de centrale d’achat. Chaque boutique lui rapporte entre 250 000 et 300 000 euros de chiffre d’affaires annuel. Employé dans un restaurant de poissons dans sa jeunesse, devenu lui-même restaurateur puis poissonnier, Djamel Chibout s’est heurté au début de son aventure entrepreneuriale au manque de personnel qualifié à Toulouse et s’est démené en faveur de la formation locale. C’est ainsi qu’en 2015, le CAP poissonnier/écailler a rouvert ses portes au lycée professionnel Renée Bonnet. “Remonter cette filière jusqu’à développer notre réseau de franchises a été un boulot de dingue, souffle-t-il. Le secteur de la poissonnerie a été complètement abandonné.” Le dirigeant voit désormais plus loin. “La prochaine étape sera la création de notre CFA d’entreprise dans la région, révèle-t-il. C’est un gros projet sur lequel nous travaillons actuellement avec les banques. L’idée est de tout centraliser dans de nouveaux bâtiments : le CFA, qui fonctionnera un peu comme une école de coiffure, nos bureaux et nos entrepôts.”